ACCES A L'INFORMATION ET NTIC, QUELLE CORRÉLATION POUR L’ÉMERGENCE D'UNE SOCIÉTÉ DU SAVOIR
Ce thème nous rappelle celui de la troisième édition de la Journée Internationale de l'Accès Universel à l'Information en Côte d'Ivoire, «Accès à l’information et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), gage de l’émergence d’une société du savoir».
Mais quelle corrélation existe-il entre ces trois (3) notions que sont l'accès à l'information, les NTIC et la société du savoir ?
Le droit d’accès à l’information est une condition essentielle au développement économique et social d’une Nation. Ce droit est étroitement lié aux concepts de participation citoyenne et de transparence dans la gestion de la chose publique. Avec ses nombreux avantages, rappelons-le, le droit d’accès à l’information permet :
- de garantir le droit du public à l’information et aux données officielles ;
- de renforcer la participation du public dans le processus de prise des décisions de l’Etat, preuve d’une réelle volonté des pouvoirs publics de mettre en place un gouvernement ouvert et donc d’adhérer au concept de démocratie participative ;
- de crédibiliser les données et documents officiels mis à la disposition du public.
En dépit de ces nombreux avantages, il reste néanmoins à relever que le défi dans l’effectivité de la mise en œuvre de ce droit réside dans la disponibilité et l’accessibilité à tous, de l’information, sous des formes et dans des langages adaptés au contexte social et culturel des Etats.
Fort heureusement, les avancées technologiques des vingt dernières années et la baisse des coûts des équipements informatiques ont fait émerger un monde ouvert où les échanges sont devenus instantanés.
L’expansion d’Internet et sa généralisation ont augmenté la demande d’information de la part du public, des entreprises et des organisations non gouvernementales. Les gouvernements sont, désormais, techniquement en mesure de répondre à cette demande, grâce à l’augmentation considérable de la capacité de stockage et de diffusion des informations au format numérique. Cet état de fait a donc rendu possible le partage de tous les types de données et suscité des attentes des citoyens vis-à-vis de l’administration publique. Ces avancées technologiques, en l’occurrence celles incarnées par la vulgarisation des Nouvelles Technologies de l’Information et de la communication (NTIC), ont entraîné des changements dans les comportements individuels.
Les NTIC sont définies comme étant un vaste domaine qui englobe pratiquement toutes les technologies (les techniques de l'informatique, de l'audiovisuel, des multimédias, d'Internet et des télécommunications) qui permettent de stocker, recevoir ou transmettre des informations, sous toute forme, par voie électronique. Leur avènement a ouvert les voies à un large éventail de méthodes de communication, permettant à la fois de rapprocher les distances, réduire les délais, minimiser les coûts et d’augmenter considérablement le volume et la diversité de l’information qui peut être créée, rassemblée et diffusée. Elles peuvent donc être très bénéfiques pour la plupart des organismes publics et des organisations, en particulier pour les questions liées à la diffusion proactives de l’information. En effet, ces ressources donnent la possibilité, notamment aux chercheurs, aux étudiants et aux enseignants, de partager et d’utiliser les données plus facilement et d’avoir un accès sans précédent au savoir et à l’information.
Il faut souligner que les NTIC sont étroitement liées à ce qu'on appelle aujourd’hui la société de la connaissance (knowledge society), ou société du savoir.
Cette société du savoir désigne un type de société où, sous l'effet des technologies de l'information, la forte diffusion des informations a un impact considérable sur la vie des populations. Les NTIC représentent donc, de ce point de vue, l’émergence rapide d’une société du savoir.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), les sociétés du savoir doivent se fonder sur quatre piliers : la liberté d’expression, l’accès universel à l’information et au savoir, le respect de la diversité culturelle et linguistique et une éducation de qualité pour tous. Créer des sociétés du savoir repose sur la conviction que l’accès universel à l’information est indispensable à la construction de la paix, du développement économique durable et du dialogue interculturel.
En conclusion, il faut retenir que le savoir et l’information ont un impact considérable sur la vie des populations en société. Avec l’éclosion des NTIC et de la société du savoir, l’accès à l’information d’intérêt public devient une réalité. Le fonctionnement traditionnel des administrations, autrefois fondé sur l’omerta et le monopole de l’information, est ainsi remis en cause, car il ne correspond plus aux attentes de la société.
Avec le développement d'Internet et du WEB 2.0, les usages des TIC se sont développés et la grande majorité des citoyens les utilise pour accéder à l'information ; ils sont devenus des acteurs à part entière de la société de l’information. L’accès universel à l’information constitue un des fondements essentiels des sociétés du savoir inclusives essentiellement basées sur les TIC, à condition qu’elles soient accessibles à chacun, pour faciliter la complète réalisation du droit à l’information pour tous.